Article paru dans le Progrès Villeray
Par Audrey Gauthier, 30 décembre 2014
Vermines, moisissures, punaises, plusieurs locataires québécois, notamment à Villeray et à Parc-Extension, vivent dans des conditions insalubres. Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec a décidé d’attirer l’attention de la population sur ces problématiques en lançant la campagne «Assez d’être mal-logé.e.s!».
«Cette campagne est une action concrète. Elle demande que tous les locataires puissent avoir un logement sain, sécuritaire et accessible. C’est ce qui répond à nos besoins», explique Véronique Houle, organisatrice communautaire à l’Association des locataires de Villeray (ALV).
Dans le quartier Villeray, la moisissure fait la vie dure aux locataires. Plus d’une personne sur trois se présente à l’ALV, à propos de cette problématique. L’embourgeoisement du secteur a aussi un impact sur les loyers, estime Mme Houle.
«Dans l’est de Villeray, le loyer moyen est de 661$ par mois. Dans l’ouest, on parle de 739$ par mois. L’arrivée des condos ainsi que de nouveaux propriétaires exerce une pression à la hausse sur le coût d’un logement», indique Mme Houle.
L’organisme participe actuellement à plusieurs études pour connaître la situation réelle des locataires du quartier, notamment pour la transformation de logements en condos et sur la sécurité alimentaire.
«Selon le recensement de 2011, il y a 21 375 locataires dans Villeray. Nous présumons que ce chiffre est en baisse avec les nombreuses transformations qu’on remarque sur le territoire», laisse savoir Mme Houle.